mercredi 16 décembre 2009

Filmothèque (Fr)

Voici les bandes annonces des films sur le Kazakhstan que vous pourrez écouter en version française. Si vous souhaiter acquérir ces titres rendez-vous dans la boutique Eurokaz

mardi 15 décembre 2009

Bande annonce - Tulpan


Tulpan sur Comme Au Cinema

jeudi 9 juillet 2009

La Monnaie Kazakhe : Le Tenge


La monnaie du Kazakhstan est le Tengué, lequel est subdivisé en 100 Tiyn. Le tengué a remplacé le rouble russe qui avait cours en ancienne union soviétique. Le mot tengué en kazakh vient du préfixe dans les langues turques teğ-, signifiant égal, balance.Cette monnaie fut créée par décret présidentiel du 12 décembre 1993 et fut introduit au taux d'un tengue pour 500 roubles sous le code KZT. Les premières pièces furent frappées en Allemagne et les premiers billets en Grande-Bretagne, avant l'ouverture d'une usine de fabrication de la monnaie en 1995 au Kazakhstan. Le 20 mars 2007, la banque nationale du Kazakhstan publie le nouveau symbole du tengué dont la barre horizontale supérieure du 'T' est doublée.



Les premières pièces furent dessinées en 1991 par Mendybay Alin, Timur Suleymenov, Asimsaly Duzelkhanov et Khayrulla Gabzhalilov. Dix pièces furent introduites en 1993 sur le marché : 2, 5, 10, 20 et 50 tiyn et 1, 3, 5, 10 et 20 tengué. Les pièces de 50 tengué furent ajoutées en 1997, suivies par 100 tengué en 2002, et 2 tengué en 2005. Les pièces de 1 à 10 tengué sont faites de laiton, celles de 20 et 50, de cuivre-nickel. Les pièces de 100 tengué sont bimétallique en laiton autour et en cuivre-nickel à l'intérieur. La Banque nationale du Kazakhstan a sorti des billets sous des coupures de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 tiyn, ainsi que 1, 3, 5, 10, 20, 50, 100, 200 tengué en 1993, auxquels furent ajoutés les coupures de 500 et 1 000 tengué (1994), 2 000 tengué (1996), 5 000 tengué (1998), 10 000 tengué (2003). A partir de 200 tengué, certains billets présentent le portrait d'Al-Farabi, un fragment du mausolée de Khoja Ahmed Yasavi pour les billets de 500, et une panthère des neiges pour les billets de 10 000.





ooOoo

Depuis le second trimestre 2006, le Tengué a cherché un point d'équilibre avec le dollar, lequel a été trouvé dès le troisième trimestre 2006. Depuis le début le l'année 2008, le tengué s'est installé dans une parité remarquable au environ de 120 tengué par dollar. Les fluctuations par rapport à l'euro sont les mêmes que celles du dollar par rapport à l'euro ce qui confirme l'accrochage complet du Tengué sur le dollar.
En février 2009, une dévaluation du Tengué par rapport au dollar a été mise en place. Le dollar s'échange depuis à hauteur de 150 Tengué.


La Culture Andronovo (2300-800 BCE)


La culture Andronovo s'est étendue de 2300 à 800 BCE sur la quasi totalité du Kazakhstan contemporaine, sauf sur sa partie européenne à l'ouest du fleuve Oural. De multiple sites archéologiques ont été trouvés qui comportent des caractéristiques analogues. On les retrouvent principale au bord de petites rivières.
La culture Andronovo se caractérise par trois périodes qui présentent des différences dans la réalisation des poteries et les conditions d'inhumation et qui sont nommées :
  • Petrovka-Sintashta (2300-1500 BCE)
  • Alakul et Fedorovo (1500-1300 BCE)
  • Karasuk (1300-1000 BCE)
Les andronoviens se rassemblaient en petit village fortifiés. Les fortifications disparurent et les villages prirent une forme circulaire. On trouve des villages de 20 à 100 maisons, qui sont des habitations de 100 à 130 m² semi enterrées, comportant un profond puits de stockage. Les maisons étaient disposées le long des rivières, d'une ou de deux rues ou en cercle.
L'économie de la culture Andronovo était basée sur une activité sédentaire. Ses individus pratiquaient l'élevage, en particulier des chevaux, et la culture du blé et de l'orge. Progressivement, elle pratiqua la transhumance des troupeaux et ses pasteurs furent les premiers hommes connus à utiliser la yourte.
Les andronoviens avaient développé un très bon niveau de métallurgie. Ils savaient exploiter les terres riches en minerais et les transporte dans des zones urbanisées. Il maitrisaient la métallurgie du bronze et réalisaient des bijoux de décoration.
Leur poterie était plus évoluée que la culture Afanasevo, car elle comportait des vaisselles à fond plat. Leur décoration était comportait des motifs plus complexe mais toujours linéaire.
On attribue à la culture d'Andronovo la création des chars avec deux roues à rayons (à partir de 2000 BCE), dont les exemplaires les plus anciens au monde ont été retrouvés dans deux de leurs nécropoles. Il est d'ailleurs vraisemblable que se soient les conducteurs de chars qui dominaient la société andronovienne.



Les morts étaient enterrés et leur sépultures recouvertes d'un monticule de grosses pierres, appelées Kurganes. Selon l'importance du défunt leur taille pouvait s'étendre jusqu'à 60 mètres. Des charniers ont été découverts avec des cadavres dans des postures pliés, enterrés avec des poteries richement décorées et des armes.
Les andronoviens pratiquaient des rituels et des sacrifices dans lesquels le feu et l'eau prenait une place importante. Les rituels funéraires associaient inhumation et crémation.
Des sanctuaires ont été retrouvés aux alentours d'Almaty dans des secteurs montagneux. De nombreux pétroglyphes ont été gravés sur la roche. Ils représentent des scènes de guerre, de chasse, mais aussi des rituels. On y a retrouvé les traces d'un culte du soleil et de Mithra, le dieu-soleil des indo-iraniens, particulièrement important pour les peuples des Steppes.



Dans la période la plus récente de la culture d'Andronovo, les individus étaient tous nomades. Les chercheurs considèrent que la culture Andronovo est à la source des civilisation aryenne, scythes, saraumates....



mercredi 8 juillet 2009

La Culture Afanasevo (3100-1800 BCE)

La culture Afanasevo (en vert à droite)

La culture dite Afanasevo, date des années 3100 à 1800 avant JC, soit de la fin de l'âge de cuivre au début de l'âge de bronze et est composée d'individus europoïdes/caucsoïdes. Cette culture a été découverte par des fouilles situées au sud de la Sibérie. On a retrouvé plus tard des signes de sa présence dans la partie occidentale de la Mongolie actuelle, au nord du Xinjiang, à l'est et au centre du Kazakhstan, c'est à dire, globalement autour de l'Altaï et en particulier au bord de l'amont des fleuves Ob et Yeniseï. Leur trace s'étendrait même au Tadjikistan et autour de l'Aral.

Leur économie reposait essentiellement sur la chasse, la pêche, l'élevage et l'agriculture. Des restes d'ovins domestiques, de bovins et de chevaux domestiqués ont été enregistrés, ainsi que ceux d'animaux sauvages. Ils étaient donc vraisemblablement pour partie nomade et pour une autre partie sédentaire.

L'artisanat est encore très primitif. Les céramiques sont en argile avec des formes simples et des décorations linéaires simples. La pratique de la poterie n'était qu'à ses débuts. La métallurgie également en était à ses balbutiements. Le cuivre pur et sans adjonction d'étain était travaillé. La culture Afanasevo ne connaissait donc pas le bronze. La forge était pratiquée, mais pas le moulage des métaux, attestant de l'impossibilité d'atteindre des hautes températures. Les instruments de travail sont principalement produit à partir de pierre et d'os.

Cette culture se particularise par ses inhumations. Les morts sont inhumés souvent en positions couchés sous des enclos rectangulaires ou coniques parfois recouvertes de dalles de pierre. Il a été également enregistré des objets en métal, des véhicules à roues et de la nourriture dans les sépultures. Lorsqu'un individu unique a été retrouvé dans une tombe, il s'agissait d'une femme. Par contre lorsque deux individus sont présents il s'agit d'un homme et d'une femme. Ce fait permet d'envisager que la société afanasévienne était de type patriarcale. L'épouse était probablement tuée pour reposer au coté du défunt.

Cette culture est souvent considérée comme une branche indo-européenne, possible ancêtre des Tokariens.

jeudi 18 juin 2009

Al-Farabi

Al-Farabi naquit en 872 dans une famille de nobles à Wasij, dans le district de Farab, au Turkestan (actuellement au Kazakhstan). Son père, d’origine persane, avait exercé un commandement militaire à la cour turque. Très jeune, il accompagne son père à Bagdad où il étudie la grammaire, la logique, la philosophie, la musique, les mathématiques et les sciences ; il y suit l’enseignement de Abu Bishr Matta b.Yunus, célèbre traducteur et commentateur des philosophes grecs. A Harran, il fut disciple du nestorien Yuhanna b. Haylan. Il appartient donc à l’école philosophique d’Alexandrie qui s’était installée successivement à Harran, Antioche et Merv avant de se fixer à Bagdad. Au cours de ses années d’études, al-Farabi accumule une connaissance telle de la philosophie qu’elle lui vaudra le surnom de « Second Maître », par référence au « Premier Maître », Aristote.

En 943, il s’installe à Alep où il devient membre du cercle littéraire de la cour de Sayf al-Dawla Hamdani qui aimait s'entourer de savants et d'hommes de lettres. Al-Farabi aime à s’isoler dans la nature pour méditer et écrire et c’est sans doute parce qu’il désespère de réformer sa société qu’il verse dans le soufisme. Ses voyages l’amènent en Égypte et c’est à Damas qu’il s’éteint en 950 à l’âge de quatre-vingts ans.

Al-Fârâbi est surtout connu pour ses ouvrages de philosophie et de musique (Kitab al-musiqa al-Kabir, considéré comme le meilleur traité musical du monde arabe). Il reste connu également pour ses commentaires des Éléments d'Euclide et de l'Almageste de Ptolémée. Al-Fârâbi est considéré comme le précurseur de la scolastique. En astronomie, il adopta le système aristotélicien et le simplifia, tandis que, au plan métaphysique, il conçut Dieu comme le « premier un ».

La grande passion d’al-Farabi est de comprendre l’univers, l’être humain et la place que celui-ci y occupe, en vue de parvenir à une représentation globale du monde et de la société. Il étudiera avec soin la philosophie de l’Antiquité, en particulier celle de Platon et d’Aristote, s’imprégnant d’éléments platoniciens et néoplatoniciens, qu’il intègre à la civilisation arabo-islamique dont la principale source est le Coran et les diverses sciences qui en dérivent.

Al-Farabi marque un tournant dans l’histoire de la pensée philosophique islamique : il est le véritable fondateur de la gnoséologie, qui repose sur la raison universelle et les démonstrations qu’elle administre. Le souci d’al-Farabi est de redonner son unité à la pensée islamique en mettant l’accent sur la gnoséologie démonstrative. Il est le fondateur de la logique dans la culture islamique. Il se préoccupe aussi de restaurer l’unité en politique, faisant de la science politique un axe majeur de sa philosophie, en s’inspirant de l’ordre qui régit la nature mais aussi du Coran qui souligne la relation entre gnoséologie et valeurs. Pour lui, la finalité première de la connaissance doit être la connaissance de Dieu et de ses attributs, une connaissance qui marque profondément le comportement moral de l’être humain et aide celui-ci à trouver la voie qui permet d’atteindre la fin ultime de son existence, tout en contribuant, indirectement, à éveiller l’intellect et à le conduire à la sagesse qui, pour al-Farabi, est le stade suprême de l’épanouissement intellectuel auquel l’homme puisse accéder ici-bas. Ainsi, le sujet central de sa philosophie est l’unité de la société et celle de l’Etat, qui se réalisent par l’union de la pensée, de la sagesse et de la religion — elles-mêmes fondements du gouvernement de la communauté, qui doit être à l’image de l’unité et de l’ordre de l’univers.

De fait, al-Farabi compare souvent l’ordre et l’unité de la cité à ceux de l’univers. Philosophie et religion sont donc chez lui deux expressions d’une seule et même vérité et ne diffèrent que dans le mode d’expression : la philosophie explique la religion et la démontre ; elle n’est pas en conflit ni en contradiction avec elle. L’important, sur ce point, est qu’al-Farabi expose ce qui était tabou à l’époque hellénistique, à savoir la catégorie logique qu’est la « démonstration » dont il montre la fonction sociale et éducative dans la formation de l’esprit et de la conscience politique.

Al-Farabi, suppose un Être suprême, Dieu, l’Un sans cause, d’où découle le multiple dont procède la création. L’Un crée le monde par le seul exercice de l’intellect, et de lui procèdent les « causes secondes », qui génèrent à leur tour chacune un intellect. Ce processus se répète de l’Un jusqu’aux différents niveaux de l’Univers et jusqu’aux éléments, et enfin, passant par des formes de plus en plus complexes, jusqu’à l’Homme (De l’intellect).

L’Homme, le seul à être doté d’une « faculté parlante », doit être libéré de la matière de façon à atteindre l’« intellect acquis », stade ultime que vise le sage, et par lequel il reçoit la révélation. Dans le système d’al-Farabi, le sage sera donc aussi prophète, celui qui possède à la fois intelligence et imagination, et qui saura dévoiler aux hommes du commun les vérités intelligibles.

Il est aussi celui qui sera capable de les guider vers le bonheur. Al-Farabi accorde ainsi à la théorie politique beaucoup plus d’attention que tout autre philosophe musulman, adaptant, dans le Livre du gouvernement de la cité, le système platonicien de la République et des Lois : le sage devient chef de la Cité, cité vertueuse qui couronne le système farabien.

Al-Farabi a formulé l’idéal d’une religion universelle, dont toutes les autres religions existantes seraient l’expression symbolique. Il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages, qui ont été perdus pour beaucoup d’entre eux, comme ses commentaires d’Aristote, et dont quantité d’autres ont subsisté seulement dans leur traduction en latin médiéval. Outre ses écrits philosophiques, il a compilé un catalogue des sciences, première tentative musulmane de systématisation de la connaissance humaine. Il a aussi contribué à la théorie musicale dans son Grand Livre de la musique.

Il est tenu par ses successeurs, notamment Avicenne, Averroès et Maïmonide, pour le plus grand philosophe de l’islam. Il était connu en Occident, au Moyen Âge, sous les noms d’Avennasar et d’Alfarabius.

Source partielle : UNESCO

vendredi 12 juin 2009

Khoja Ahmed Yasawi


Khoja Ahmed Yasawi est un poète soufi turc né en 1103 à Sayram et décédé à Yasi, ces deux villes étant situées dans l’actuel Kazakhstan. Il fut l’un des premiers qui exerça une influence puissante sur le développement des ordres mystiques dans l’ensemble des pays turcophones. Ahmed Yasavi fut également le fondateur du premier ordre turc, le Yasaviyya, lequel a joué un rôle très important dans la vie spirituelle en Asie Centrale et dans le monde turque.

On connaît très peu de choses sur sa vie, mais la légende indique que son père Ibrahim mourut quand il était petit garçon et que sa famille partit à Yasi, où il devint disciple d’Arslan Baba. Après la mort de ce dernier, Ahmed Yasavi partit pour Boukhara pour y suivre les enseignements de Youssouf Hamdani.

Plus tard, il fit de Yasi, un centre d'étude majeur dans les steppes kazakhes. Enfin il se retira pour une vie de contemplation dans une cavité souterraine dont il est dit qu'il l'a creusé de ses propres mains et dans laquelle il mourut au même âge que le Prophète, soit 63 ans.

Ce n'est que bien plus tard, en 1399 qu'un mausolée fut construit sur sa tombe sur l'ordre de Tamerlan le Grand. La ville de Yasi a depuis pris le nom de Turkestan. Pour le Hadj, trois pélerinages au Mosolée de Ahmed Yasawi, équivalent à un pélerinage à la Mecque. Depuis le XIe siècle, Ahmed Yasawi fait figure de mythe dans tout le monde turque, cependant il n'existe aucun document qui rende compte de ses idées.


Légende sur Ahmed Yasawi

Quand Yasavi commença d'enseigner, il fut vite entouré de disciples en puissance et d'individus de toute espèce. Ils écoutaient ce qu'il avait à dire, mais exigeaient aussi, de plus en plus ouvertement, qu'il organise à leur intention un programme d'enseignement régulier.

Yasavi leur dit : “Je veux que vous construisiez un édifice spécial, comme on en trouve dans tout le Turkestan, une tekkia, où vous pourrez faire les exercices.”Ils furent ainsi plusieurs centaines, six mois durant, à travailler sous sa direction. Quand l'édifice fut achevé, Yasavi leur dit : “Que ceux qui veulent entrer dans la tekkia pour y être instruits se rangent à droite, là-bas, et que ceux qui ne veulent pas y entrer se tiennent là-bas, à gauche.”

Quand ils se furent disposés en deux groupes, Yasavi leur dit : “Je renvoie tous ceux qui se tiennent à droite. Il n'y a rien que je puisse faire pour eux. Qu'ils retournent d'où ils viennent. Les autres peuvent devenir mes élèves. Leur première tâche sera de démolir la tekkia.” Ceux qui avaient été renvoyés se rebellèrent et allèrent raconter que Yasawi avait perdu la raison.

Mais c'est du choix de ce fou de Dieu que l'Enseignement des Maîtres est né.